" Les hôtels aristocratiques sont-ils des monuments parisiens ?"

International audienceThe «aristocratic hotels» of the Middle Ages are an old object of history but they are poorly known and one presupposes too often that they are remarkable like those of the modern era. But we must try to get rid of these strong representations assimilating social rank and architectural type on the one hand, and necessary visibility of these mansions in the landscape on the other hand. It is possible that the aristocratic residences of the Middle Ages are part of the genealogy of those of the modern era, but it cannot be assumed on the basis of the vocabulary and above all it must be measured statistically from the whole of the land documentation rather than the rare cases of species available. I will therefore start from a social definition of the aristocratic hotel as the home of a member of the royal family, a nobleman of court, a bishop and even an abbot , without prejudice to its appearance. From this, we can define a scalar index of distinction, using a method dear to urban history, even if it was mainly applied to urban networks. At the end of the research, I have identified 208 properties of court officials during the reign of Charles VI, 140 of which are sufficiently documented for comparison. This corpus will make it possible to draw up an archetypal portrait of the residence of court people, then to measure the deviations from the norm to draw up a finer typology.Les « hôtels aristocratiques » du Moyen Age sont un vieil objet d'histoire mais ils sont mal connus et on présuppose trop souvent qu'ils sont remarquables comme ceux de l'époque moderne. Or il faut essayer de se départir de ces représentations fortes assimilant rang social et type architectural d’une part, et nécessaire visibilité de ces demeures dans le paysage d’autre part. Il est possible que les résidences aristocratiques du Moyen Âge s’inscrivent dans la généalogie de celles de l’époque moderne, mais on ne peut le présupposer sur la base du vocabulaire et surtout il faut en prendre la mesure statistique à partir de l’ensemble de la documentation foncière plutôt que des rares cas d’espèces dont on dispose. Je partirai donc d’une définition sociale de l’hôtel aristocratique comme demeure d’un membre de la famille royale, d’un noble de cour, d’un évêque et même d’un abbé , sans préjuger de son apparence. Partant de là, on peut définir un indice scalaire de distinction, en reprenant une méthode chère à l’histoire urbaine, même si elle a surtout été appliquée aux réseaux urbains. Au bout du compte, j’ai recensé 208 propriétés de gens de cour sous le règne de Charles VI, dont 140 sont assez documentées pour que leur forme puisse être comparées. Ce corpus permettra de dresser un portrait archétypal de la résidence des gens de cour, puis de mesurer les écarts à la norme pour en dresser une typologie plus fine